Les prologues de la Prima Pars

Connaître le plan de la Somme de théologie est un excellent moyen d’entrer dans la pensée de saint Thomas d’Aquin et de la retenir.

Pour que nous puissions connaître le plan de la Somme, saint Thomas nous a laissé des repères en or : les prologues. Les prologues sont de petites introductions, placées avant les questions, dans lesquelles saint Thomas fait un point sur le déroulement de sa réflexion.

Vous trouverez ici les prologues les plus importants de la Prima Pars (Cliquez ici pour voir les prologues de la Secunda Pars, et pour voir ceux de la Tertia Pars). Les traductions ont été quelque peu retravaillées afin d’être plus proches du latin.

Si vous voulez entrer davantage dans le plan de la Somme tel qu’il a été conçu par saint Thomas, je vous recommande de lire les prologues sur votre téléphone et de suivre en même temps cette Mind map sur votre ordinateur.

 

 

Summa theologiae, pr. : « Le docteur de la vérité catholique doit non seulement enseigner les plus avancés, mais aussi instruire les commençants, selon ces mots de l’Apôtre (1 Co 3, 1-2) : “Comme à de petits enfants dans le Christ, c’est du lait que je vous ai donné à boire, non de la nourriture solide.” Notre intention est donc, dans cet ouvrage, d’exposer ce qui concerne la religion chrétienne de la façon la plus convenable à la formation des débutants. Nous avons observé en effet que, dans l’emploi des écrits des différents auteurs, les novices en cette matière sont fort empêchés, soit par la multiplication des questions inutiles, des articles et des preuves ; soit parce que ce qu’il leur convient d’apprendre n’est pas traité selon l’ordre même de la discipline, mais selon que le requiert l’explication des livres, ou l’occasion des disputes ; soit enfin que la répétition fréquente des mêmes choses engendre dans l’esprit des auditeurs lassitude et confusion. Désirant éviter ces inconvénients et d’autres semblables, nous tenterons, confiants dans le secours divin, de présenter la doctrine sacrée brièvement et clairement, autant que la matière le permettra. »

 

La doctrine sacrée (q. 1)

ST I, q. 1, pr. : « En vue de délimiter exactement le champ de nos recherches, nous devons d’abord traiter de la doctrine sacrée elle-même, nous demandant ce qu’elle est, et quel est son domaine. »

 

ST I, q. 2, pr. : « L’objet principal de la doctrine sacrée est de transmettre la connaissance de Dieu, non pas seulement selon ce qu’il est en lui-même, mais aussi selon qu’il est le principe et la fin des choses, spécialement de la créature rationnelle, comme on l’a montré dans ce qui précède. Nous devrons donc, ayant à exposer cette doctrine, traiter : 1. De Dieu (Prima Pars). – 2. Du mouvement de la créature rationnelle vers Dieu (Secunda Pars). – 3. Du Christ, qui, comme homme, est pour nous la voie qui mène à Dieu (Tertia Pars). »

de Dieu

(Prima Pars)

 

ST I, q. 2, pr. : « Notre considération de Dieu se fera en trois parties. Nous considérerons : 1. Ce qui relève de l’essence divine (qq. 2-26). – 2. Ce qui relève de la distinction des Personnes (qq. 27-43). – 3. Ce qui relève de la procession des créatures à partir de lui (qq. 44-119). »

 

L’essence divine (qq. 2-26)

 

ST I, q. 2, pr. : « Sur l’essence divine, il faut considérer : 1. Si Dieu existe (q. 2). – 2. Comment il est, ou plutôt comment il n’est pas (qq. 3-13). – 3. Il faudra considérer en outre ce qui relève de son opération, à savoir sa science, sa volonté et sa puissance (qq. 14-25). »

ST I, q. 3, pr. : « Lorsque l’on sait de quelque chose qu’il est, il reste à se demander comment il est, afin de savoir ce qu’il est. Mais comme nous ne pouvons pas savoir ce que Dieu est, mais plutôt ce qu’il n’est pas, nous ne pouvons pas considérer comment est Dieu, mais plutôt comment il n’est pas. Il faut donc considérer : 1. Comment il n’est pas (qq. 3-11). – 2. Comment il est connu de nous (q. 12). – 3. Comment il est nommé (q. 13). On peut montrer comment Dieu n’est pas, en écartant de lui ce qui ne saurait lui convenir, comme d’être composé, d’être en mouvement, etc. Il faut donc s’enquérir : 1. De sa simplicité, par laquelle nous excluons de lui toute composition (q. 3). Mais parce que, dans les choses corporelles, les choses simples sont les moins parfaites et font partie des autres, nous traiterons : 2. De sa perfection (qq. 4-6). – 3. De son infinité (qq. 7-8). – 4. De son immutabilité (qq. 9-10). – 5. De son unité (q. 11). »

ST I, q. 4, pr. : « Après avoir considéré la simplicité divine, il faut traiter de la perfection de Dieu. Comme on appelle bon tout ce qui est dans la mesure où il est parfait, nous nous occuperons : 1. De la perfection de Dieu (q. 4). – 2. De sa bonté (qq. 5-6). »

ST I, q. 5, pr. : « Ensuite, il faut traiter de la bonté : 1. De la bonté en général (q. 5). – 2. De la bonté de Dieu (q. 6). »

ST I, q. 7, pr. : « Après avoir considéré la perfection de Dieu, il faut considérer son infinité (q. 7), et son existence dans les choses (q. 8). On dit en effet que Dieu est partout et en toutes choses, en tant qu’il est sans limites et infini. »

ST I, q. 8, pr. : « A l’être infini il semble convenir d’être partout et en tout. Il faut se demander si cela convient à Dieu. »

ST I, q. 9, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant l’immutabilité de Dieu (q. 9) et son éternité (q. 10), qui est la conséquence de l’immutabilité. »

ST I, q. 12, pr. : « Après avoir considéré jusqu’ici comment Dieu est en lui-même, il reste à considérer comment il vient à notre connaissance, c’est-à-dire comment il est connu par les créatures. »

ST I, q. 13, pr. : « Après avoir considéré tout ce qui se rapporte à notre connaissance de Dieu, il faut poursuivre en considérant les noms divins, car nous nommons chaque chose d’après la connaissance que nous en avons. »

ST I, q. 14, pr. : « Après avoir considéré ce qui concerne la substance divine, il reste à considérer ce qui relève de ses opérations. Et, comme l’opération parfois demeure dans celui qui opère, parfois produit des effets extérieurs, nous traiterons d’abord de la science et de la volonté (qq. 14-24) [car connaître est dans l’être qui connaît, et vouloir dans l’être qui veut] ; ensuite, nous traiterons de la puissance de Dieu (q. 25), qui est considéré comme principe des opérations divines qui produisent un effet extérieur. Et, parce que la connaissance est un genre de vie, après avoir considéré la science divine (q. 14), nous traiterons de la vie divine (q. 18). Et, parce que la science a pour objet le vrai, il faudra encore considérer la vérité (q. 16) et la fausseté (q. 17). De plus, parce que le connu est dans le connaissant et que les raisons des choses, selon qu’elles sont en Dieu qui connaît, sont appelées les idées, nous devrons ajouter à la considération de la science divine la considération des idées (q. 15). »

ST I, q. 16, pr. : « Puisque la science a pour objet des choses vraies, après avoir considéré la science de Dieu, il faut chercher ce qu’est la vérité. »

ST I, q. 18, pr. : « Puisque l’intellection est une opération de vivants, après avoir considéré la science et l’intellect divins, il faut considérer sa vie. »

ST I, q. 19, pr. : « Après avoir considéré ce qui concerne la science divine, il faut considérer ce qui concerne la volonté divine : 1. La volonté de Dieu elle-même (q. 19). – 2. Ce qui relève de la volonté prise absolument (qq. 20-21). – 3. Ce qui relève de l’intellect ordonné à la volonté (qq. 22-24). »

ST I, q. 20, pr. : « Ensuite, il faut considérer ce qui relève de la volonté de Dieu prise absolument. Or, dans la partie appétitive de notre âme, se trouvent à la fois les passions, comme la joie, l’amour, etc. ; et les habitus que sont les vertus morales, comme la justice, la force, etc. Nous considérerons donc : 1. L’amour de Dieu (q. 20). – 2. La justice de Dieu, et sa miséricorde (q. 21). »

ST I, q. 22, pr. : « Ayant considéré ce qui relève de la volonté de Dieu prise absolument, nous devons passer à ce qui relève à la fois de l’intellect et de la volonté. Or, cela, c’est la providence à l’égard de tous les êtres (q. 22) ; et c’est, à l’égard des hommes en particulier et en vue de leur salut éternel, la prédestination et la réprobation avec leurs conséquences (qq. 23-24). En effet, dans la science des mœurs, après avoir considéré les vertus morales, on considère la prudence, à laquelle la providence semble se rattacher. »

ST I, q. 23, pr. : « Après avoir considéré la providence divine, il faut traiter de la prédestination (q. 23) et du livre de vie (q. 24). »

ST I, q. 25, pr. : « Après avoir considéré la science et la volonté divines, et ce qui s’y rattache, il reste à considérer la puissance divine. »

ST I, q. 26, pr. : « En dernier lieu, après avoir considéré ce qui relève de l’unité de l’essence divine, il faut considérer la béatitude divine. »

 

La distinction des Personnes (qq. 27-43)

 

ST I, q. 27, pr. : « Ayant considéré ce qui relève de l’unité de l’essence divine, il reste à considérer ce qui relève de la trinité des Personnes en Dieu. Et puisque les Personnes divines se distinguent d’après leurs relations d’origine, selon l’ordre de la doctrine il faut considérer : 1. L’origine ou la procession (q. 27). – 2. Les relations d’origine (q. 28). – 3. Les Personnes (qq. 29-43). »

ST I, q. 28, pr. : « Il faut considérer ensuite les relations divines. »

ST I, q. 29, pr. : « Nous avons exposé tout d’abord ce qui semblait nécessaire de connaître à propos des processions et des relations ; il faut traiter maintenant des Personnes. D’abord en les considérant dans l’absolu (qq. 29-38) ; et ensuite en les considérant par comparaison (qq. 39-43). Pour ce qui est des personnes dans l’absolu, il convient de les considérer d’abord en général (qq. 29-32) ; et ensuite chaque Personne en particulier (qq. 33-38). A propos des Personnes en général, il semble qu’il y a quatre points à considérer : 1. La signification de ce nom “personne” (q. 29). – 2. Le nombre des Personnes (q. 30). – 3. Ce qui suit le nombre des Personnes, ou ce qui les oppose, comme la diversité, la similitude, etc. (q. 31). – 4. Ce qui relève de la connaissance des Personnes (q. 32). »

ST I, q. 30, pr. : « Il faut étudier ensuite la pluralité des Personnes. »

ST I, q. 31, pr. : « Après cela, il faut considérer ce qui relève de l’unité ou de la pluralité en Dieu. »

ST I, q. 32, pr. : « Logiquement, il faut étudier maintenant la connaissance des Personnes divines. »

ST I, q. 33, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant les Personnes en particulier. Et tout d’abord de la personne du Père. »

ST I, q. 34, pr. : « Il faut considérer ensuite la personne du Fils. Trois noms sont attribués au Fils : Fils, Verbe et Image. Mais la notion de Fils est considérée dans la notion de Père. Il reste donc à considérer le Verbe (q. 34) et l’Image (q. 35). »

ST I, q. 36, pr. : « Après cela, il faut considérer ce qui relève de la personne de l’Esprit Saint. De lui, nous ne disons pas seulement qu’il est Esprit Saint (q. 36), mais aussi Amour (q. 37) et Don de Dieu (q. 38). »

ST I, q. 39, pr. : « Après avoir traité des Personnes divines dans l’absolu, il reste à considérer les Personnes en comparaison à l’essence (q. 39), aux propriétés (q. 40) et aux actes notionnels (q. 41) ; puis à les comparer entre elles (qq. 42-43). »

ST I, q. 40, pr. : « Ensuite, il faut étudier les Personnes en comparaison aux relations ou propriétés. »

ST I, q. 42, pr. : « Il faut considérer ensuite la comparaison des Personnes entre elles : 1. Quant à l’égalité et la similitude (q. 42). – 2. Quant à la mission (q. 43). »

 

La procession des créatures à partir de Dieu (qq. 44-119)

 

ST I, q. 44, pr. : « Après avoir considéré les Personnes divines, il reste à considérer la procession des créatures à partir de Dieu. Cette considération se fera en trois parties : 1. La production des créatures (qq. 44-46). – 2. Leur distinction (qq. 47-102). – 3. Leur conservation et leur gouvernement (qq. 103-119). »

 

La production des créatures (qq. 44-46)

 

ST I, q. 44, pr. : « Sur le premier point, il y a trois considérations : 1. Ce qu’est la cause première des êtres (q. 44) – 2. Le mode de la procession des créatures à partir de la cause première (q. 45) – 3. Le principe de la durée des choses (q. 46). »

ST I, q. 45, pr. : « Il faut traiter ensuite du mode d’émanation des choses à partir du principe premier, ce qu’on appelle création. »

ST I, q. 46, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant le principe de la durée des choses créées. »

 

La distinction des créatures (qq. 47-102)

 

ST I, q. 47, pr. : « Après la production des créatures dans l’être, il faut considérer leur distinction. Cette considération se fera en trois parties : 1. La distinction des choses en général (q. 47). – 2. La distinction entre le bien et le mal (qq. 48-49). – 3. La distinction entre les créatures spirituelles et corporelles (qq. 50-102). »

 

La distinction des choses en général (q. 47)

 

La distinction entre le bien et le mal (qq. 48-49)

 

ST I, q. 48, pr. : « Il faut considérer ensuite la distinction des choses en particulier. Tout d’abord, la distinction entre le bien et le mal (qq. 48-49) ; et ensuite, la distinction entre les créatures spirituelles et corporelles (qq. 50-102). Sur le premier point, il faut étudier le mal (q. 48) ; et la cause du mal (q. 49). »

 

La distinction entre les créatures spirituelles et corporelles (qq. 50-102)

 

ST I, q. 50, pr. : « Après cela, il faut considérer la distinction des créatures spirituelles et corporelles : 1. La créature purement spirituelle, qui est appelée ange dans l’Ecriture Sainte (qq. 50-64). – 2. La créature purement corporelle (qq. 65-74). – 3. La créature composée de corporel et de spirituel, qu’est l’homme (qq. 75-102). »

 

La créature purement spirituelle – L’ange (qq. 50-64)

 

ST I, q. 50, pr. : « Sur les anges, il faut considérer : 1. Ce qui relève de leur substance (qq. 50-53). – 2. Ce qui relève de leur intellect (qq. 54-58). – 3. Ce qui relève de leur volonté (qq. 59-60). – 4. Ce qui relève de leur création (qq. 61-64). Il faut considérer leur substance dans l’absolu (q. 50), et par comparaison aux réalités corporelles (qq. 51-53). »

ST I, q. 51, pr. : « Il faut traiter maintenant des anges par comparaison aux réalités corporelles : 1. Aux corps (q. 51). – 2. Aux lieux corporels (q. 52). – 3. Au mouvement local (q. 53). »

ST I, q. 54, pr. : « Ayant considéré ce qui relève de la substance de l’ange, il faut étudier maintenant sa connaissance. Cette considération se fera en quatre parties : 1. Ce qui relève de la puissance cognitive de l’ange (q. 54). – 2. Ce qui relève du médium de la connaissance elle-même (q. 55). – 3. Ce qui est connu de lui (qq. 56-57). – 4. Le mode de la connaissance elle-même (q. 58). »

ST I, q. 56, pr. : « Il faut traiter ensuite de la connaissance des anges du côté des choses qui sont connues : 1. La connaissance des choses immatérielles (q. 56). – 2. La connaissance des choses matérielles (q. 57). »

ST I, q. 59, pr. : « Logiquement, il faut étudier maintenant ce qui relève de la volonté des anges : 1. La volonté en elle-même (q. 59). – 2. Son mouvement, qui est l’amour ou dilection (q. 60). »

ST I, q. 60, pr. : « Il faut considérer ensuite l’acte de la volonté, qui est l’amour ou dilection, car tout acte de la puissance appétitive dérive de l’amour ou dilection. »

ST I, q. 61, pr. : « Après avoir traité de la nature des anges, de leur connaissance et de leur volonté, il reste à considérer leur création, ou d’une façon plus générale leur commencement. Cette considération se fera en trois parties : 1. Comment ils sont produits dans leur être naturel (q. 61). – 2. Comment ils sont perfectionnés en grâce ou en gloire (q. 62). – 3. Comment certains d’entre eux sont devenus mauvais (qq. 63-64). »

ST I, q. 63, pr. : « Il faut considérer ensuite comment des anges sont devenus mauvais : 1. Quant au mal de faute (q. 63). – 2. Quant au mal de peine (q. 64). »

 

La créature purement corporelle (qq. 65-74)

 

ST I, q. 65, pr. : « Après avoir considéré la créature spirituelle, il faut considérer la créature corporelle. Dans sa production, l’Ecriture fait mention de trois œuvres : l’œuvre de création, quand il est dit (Gn 1, 1) : “Au commencement Dieu créa le ciel et la terre” ; l’œuvre de distinction, quand il est dit (Gn 1, 4 ; 7) : “Il sépara la lumière des ténèbres” et “les eaux qui sont sur le firmament, des eaux qui sont sous le firmament” ; l’œuvre d’ornementation, quand il est dit (Gn 1, 14) : “Qu’il y ait des luminaires dans le firmament.” Il faut donc considérer : 1. L’œuvre de création (q. 65). 2. L’œuvre de distinction (qq. 66-69). 3. L’œuvre d’ornementation (qq. 70-74). »

ST I, q. 66, pr. : « Il faut considérer ensuite l’œuvre de distinction : 1. La disposition de la création à la distinction (q. 66). – 2. La distinction en soi (qq. 67-69). »

ST I, q. 67, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant l’œuvre de distinction en soi : 1. L’œuvre du premier jour (q. 67). – 2. L’œuvre du deuxième jour (q. 68). – 3. L’œuvre du troisième jour (q. 69). »

ST I, q. 70, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant l’œuvre d’ornementation : 1. Chaque jour en soi (qq. 70-73). – 2. Les six jours en général (q. 74). Sur le premier point donc, il faut considérer : 1. L’œuvre du quatrième jour (q. 70). – 2. L’œuvre du cinquième jour (q. 71). – 3. L’œuvre du sixième jour (q. 72). – 4. Ce qui relève du septième jour (q. 73). »

 

La créature spirituelle et corporelle – L’homme (qq. 75-102)

 

ST I, q. 75, pr. : « Après avoir considéré la créature spirituelle, puis la créature corporelle, il faut considérer l’homme, qui est une substance composée de spirituel et de corporel : 1. La nature de l’homme (qq. 75-89). – 2. Sa production (qq. 90-102). Considérer la nature de l’homme relève du théologien pour ce qui est de l’âme, mais pas pour ce qui est du corps, sauf dans la mesure où le corps est ordonné à l’âme. On commencera donc par considérer l’âme, et puisque les substances spirituelles possèdent, selon Denys, essence, pouvoir et opération, on considérera : 1. Ce qui relève de l’essence de l’âme (qq. 75-76). – 2. Ce qui relève de son pouvoir ou de ses puissances (qq. 77-83). – 3. Ce qui relève de son opération (qq. 84-89). Sur le premier point, il y a deux considérations : 1. L’âme en soi (q. 75) . – 2. L’union de l’âme au corps (q. 76). »

ST I, q. 77, pr. : « Il faut considérer ensuite ce qui relève des puissances de l’âme : 1. En général (q. 77). – 2. En particulier (qq. 78-83). »

ST I, q. 78, pr. : « Il faut considérer ensuite les puissances de l’âme en particulier. Il appartient au théologien d’étudier en particulier seulement les puissances intellectuelles et appétitives, dans lesquelles on trouve les vertus. Mais comme la connaissance de ces puissances dépend d’une certaine manière des autres, notre considération des puissances de l’âme en particulier se fera en trois parties : 1. Les puissances qui sont un préambule à l’intellect (q. 78). – 2. Les puissances intellectuelles (q. 79). – 3. Les puissances appétitives (qq. 80-83). »

ST I, q. 80, pr. : « Il faut considérer ensuite les puissances appétitives. Sur ce point, il y a quatre considérations : 1. L’appétit en général (q. 80). – 2. La sensibilité (q. 81). – 3. La volonté (q. 82). – 4. Le libre arbitre (q. 83). »

ST I, q. 84, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant les actes de l’âme qui relèvent des puissances intellectuelles et appétitives, les autres puissances de l’âme ne relevant pas directement de l’étude théologique. Les actes de la partie appétitive relèvent de la considération de la science morale : aussi en traiterons-nous dans la deuxième partie de cet ouvrage (Secunda Pars), dans laquelle nous considérerons la matière morale. Nous étudions donc maintenant les actes de la partie intellectuelle. En considérant ces actes, nous procéderons ainsi : 1. Comment l’âme unie au corps connaît (qq. 84-88). – 2. Comment l’âme séparée du corps connaît (q. 89). Il y aura d’abord trois considérations : 1. Comment l’âme connaît les réalités corporelles, qui sont inférieures à elle (qq. 84-86). – 2. Comment elle se connaît elle-même, et ce qui est en elle (q. 87). – 3. Comment elle connaît les substances immatérielles, qui sont supérieures à elle (q. 88). Sur la connaissance des réalités corporelles, il y a trois considérations : 1. Ce par quoi l’âme les connaît (q. 84). – 2. Comment et dans quel ordre (q. 85). – 3. Ce qu’elle connaît en elles (q. 86). »

ST I, q. 90, pr. : « Après cela, il faut considérer la production du premier homme. A ce propos, il y a quatre considérations : 1. La production de l’homme (qq. 90-92). – 2. La fin de cette production (q. 93). – 3. L’état et la condition du premier homme (qq. 94-101). – 4. Son lieu (q. 102). Sur la production, il y a trois considérations : 1. La production de l’homme quant à l’âme (q. 90). – 2. Quant au corps de l’homme (q. 91). – 3. Quant à la production de la femme (q. 92). »

ST I, q. 93, pr. : « Il faut considérer à présent la fin ou terme de la production de l’homme, selon la parole de l’Ecriture qui le dit fait “à l’image et à la ressemblance de Dieu”. »

ST I, q. 94, pr. : « Il faut considérer ensuite l’état ou condition du premier homme : 1. Quant à l’âme (qq. 94-96). – 2. Quant au corps (qq. 97-101). Sur le premier point, il y a deux considérations : 1. La condition de l’homme quant à l’intellect (q. 94). – 2. La condition de l’homme quant à la volonté (qq. 95-96). »

ST I, q. 95, pr. : « Il faut considérer ensuite ce qui relève de la volonté du premier homme. A ce propos, il y a deux considérations : 1. La grâce et la justice du premier homme (q. 95). – 2. L’usage de cette justice quant à la domination qu’il exerçait sur les autres (q. 96). »

ST I, q. 97, pr. : « Il faut considérer ensuite ce qui relève de l’état du premier homme selon son corps : 1. Quant à la conservation de l’individu (q. 97). – 2. Quant à la conservation de l’espèce (qq. 98-101). »

ST I, q. 98, pr. : « Il faut considérer ensuite ce qui relève de la conservation de l’espèce : 1. La génération (q. 98). – 2. La condition des enfants engendrés (qq. 99-101). »

ST I, q. 99, pr. : « Il faut considérer ensuite la condition des enfants engendrés : 1. Quant au corps (q. 99). – 2. Quant à la justice (q. 100). – 3. Quant à la science (q. 101). »

ST I, q. 102, pr. : « Il faut considérer ensuite le lieu de l’homme, qui est le Paradis. »

 

Le gouvernement des créatures (qq. 103-119)

 

ST I, q. 103, pr. : « Après avoir étudié la création des choses, puis leur distinction, il reste à considérer en troisième lieu le gouvernement des choses : 1. En général (q. 103). – 2. En particulier : les effets du gouvernement (qq. 104-119). »

ST I, q. 105, pr. : « Il faut considérer ensuite le second effet du gouvernement divin, qui est la mutation des créatures : 1. La mutation des créatures par Dieu (q. 105). – 2. La mutation d’une créature par une autre (qq. 106-119). »

ST I, q. 106, pr. : « Il faut considérer ensuite comment une créature en meut une autre. Cette considération se fera en trois parties : 1. Comment les anges, qui sont des créatures purement spirituelles, peuvent mouvoir (qq. 106-114). – 2. Comment les corps peuvent mouvoir (qq. 115-116). – 3. Comment les hommes, qui sont de nature composée de spirituel et de corporel (qq. 117-119). Sur le premier point, il y a trois considérations : 1. Comment un ange agit sur un ange (qq. 106-109) – 2. Sur les créatures corporelles (q. 110). – 3. Sur les hommes (qq. 111-114). Sur le premier point, il faut considérer l’illumination (q. 106), et le langage des anges (q. 107), puis l’organisation qui règne entre eux, bons (q. 108) et mauvais (q. 109). »

ST I, q. 108, pr. : « Il faut considérer ensuite l’organisation des anges en hiérarchies et en ordres ; car, nous l’avons dit, les anges supérieurs illuminent les anges inférieurs, mais non l’inverse (qq. 108-109). »

ST I, q. 111, pr. : « Il faut considérer ensuite l’action des anges sur les hommes : 1. Dans quelle mesure ils peuvent les changer par leur puissance naturelle (q. 111). – 2. Comment ils sont envoyés par Dieu au service des hommes (q. 112). – 3. Comment ils protègent les hommes (qq. 113-114). »

ST I, q. 113, pr. : « Il faut considérer ensuite la protection des bons anges (q. 113) ; et les attaques des mauvais (q. 114). »

ST I, q. 115, pr. : « Logiquement, il faut considérer maintenant l’action de la créature corporelle (q. 115) ; et le destin, qui dépendrait de certains corps (q. 116). »

ST I, q. 117, pr. : « Après cela, il faut considérer ce qui relève de l’action de l’homme, qui est une créature composée de spirituel et de corporel : 1. L’action de l’homme (q. 117). – 2. La propagation de l’homme par l’homme (qq. 118-119). »

ST I, q. 118, pr. : « Il faut considérer ensuite la production de l’homme par l’homme : 1. Quant à l’âme (q. 118). – 2. Quant au corps (q. 119). »

 

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