3 anecdotes liées à saint Thomas que vous ne connaissez peut-être pas

Dans son livre Nouvelles antisèches cathos pour briller en société, Edmond Prochain livre 3 anecdotes liées à saint Thomas que vous ne connaissez peut-être pas. Les voici donc.

Dévotion du Stade Toulousain à Thomas d’Aquin

 

(Anecdote n°7)

Il existe des formes de thomisme dont on ne soupçonnerait pas l’existence. Ainsi, cette dévotion étonnante des rugbymen du Stade toulousain au « Docteur angélique » catholique : le logo rouge et noir du club, présentant un S et T entrelacés, a en effet été copié dans les années 1950 sur une mosaïque de la basilique Saint-Sernin, à Toulouse.

Arborées par les joueurs à chaque match, les initiales de saint Thomas d’Aquin font-elle de lui le patron secret du club ? La réponse dépend sans doute du score final…

Michel Audiard, thomiste décadent ?

 

(Anecdote n°73)

On connaît par cœur la fameuse formule des Tontons flingueurs, le film de Georges Lautner dialogué par Michel Audiard : « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. »

On s’attend en revanche moins à retrouver cette formule, dans une version à peine plus urbaine, dans la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin (Ia, IIae, quest. 40, art. 6). Le passage est consacré à l’espoir et au désespoir, et la question précise est la suivante : « Les jeunes et les gens ivres regorgent-ils d’espoir ? »

Dans ses conclusions, le Docteur angélique affirme : « Tous les imbéciles, et ceux qui n’usent pas de leur discernement, ont toutes les audaces. » On retrouve bien, sinon la gouaille, du moins la substantifique moelle du propos du personnage de Fernand Naudin (interprété par Lino Ventura). Dans son latin original, la formule donne même : « Omnes stulti et deliberatione non utentes, omnia tentant. » Avouez que savoir citer dans le texte les sources latines d’Audiard n’est tout de même pas donné à tout le monde !

Thomas d’Aquin, l’homme aux reliques roses

 

(Anecdote n°164)

Déjà célèbre de son vivant, le « Docteur angélique » a été l’objet d’un conflit juste après sa mort entre cisterciens italiens (chez qui il était décédé) et dominicains français (ordre auquel il appartenait). Si bien que la dépouille du grand théologien fut quelque peu malmenée… Non seulement on lui coupa la tête (conservée à la cathédrale de Priverno, en Italie) et la main (envoyée à sa sœur en souvenir – qui n’en ferait pas autant ? – elle est aujourd’hui gardée à Salerne, toujours en Italie), mais les cisterciens crurent bon de réduire le corps aux seuls os pour en faciliter le transport. C’est ainsi qu’ils le firent bouillir pour séparer les chairs du squelette, probablement dans du vin rouge (ou en tout cas dans un mélange de cette couleur). L’opération aurait laissé aux restes du saint une agréable couleur rosée, du plus bel effet. L’essentiel de ces reliques se trouve aujourd’hui au couvent des Jacobins, à Toulouse. Des reliques roses dans la ville rose ; quoi de plus normal, au fond ?

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